Histoire et cartes postales anciennes

Ce bateau, connu sous le nom de Princesse Elisabeth et battant pavillon belge, assurait naguère, depuis 1846, le service régulier trans-Manche de transport du courrier entre la Belgique et la Grande-Bretagne. Une cinquante de passagers pouvaient y prendre place.

On distingue nettement les cheminées de ses deux chaudières ainsi que les manches à air prévues pour ventiler la salle des machines. La technologie de la machine à vapeur n'étant pas infaillible, on avait pensé à ajouter deux mats pour pouvoir manoeuvrer le navire en cas d'avarie de ses moteurs.

Ce monument, curieux, est encore visible aujourd'hui dans la commune de Saint-Germain-de-Confolens, près du cours de la Vienne. Il ne s'agit plus à proprement parler d'un dolmen, car l'antique monument a été démonté au Moyen-âge, sa table soustraite et replacée sur 4 piliers romans, pour élever une minuscule chapelle en plein vent. Souvent abattus pour accélérer la christianisation de la Gaule, les dolmens ont parfois été gravés de signes cruciformes pour tenter d'en chasser les pratiquants de cultes très anciens.

Cette forme de christianisation est assez exceptionnelle.

Cette carte postale pourrait illustrer nombre de récits de guerre - je pense entre autres à Ceux de 14, de M. Genevoix -et témoigne des très mauvaises conditions de vie des soldats français lors des combats dans la Meuse à la fin de l'année 1914.

Les uniformes et l'absence de feuilles sur les arbres datent assez bien cette photo. On y voit surtout ces improbables terriers, fruit d'une complète improvisation de l'Etat-major devant une guerre de position, pourtant planifiée et pensée depuis des années lorsque le conflit éclate, où s'abritent les poilus.

Les abris semi-enterrés sont recouverts de claies et de simples mottes de terre pour se protéger des intempéries.

Il est presque curieux que la censure ait laissé publier des illustrations donnant de telles informations sur le dénuement des troupes en campagne, mais peut-être croyait-on encore à l'époque que la guerre serait brêve?

J'espère que mes ami(e)s armoricain(e)s voudront bien me pardonner mon irrévérence à l'égard de leur belle région, mais je ne résiste pas à l'envie de présenter ce document instructif à plus d'un titre sur les poncifs qui collent à la culture bretonne depuis plus d'un siècle.

Sur cette illustration antérieure à 1914, les clichés se disputent la vedette: duo de sonneurs juchés sur des futs, blason à l'hermine, pichets de cidre et couple marivaudant. D'autres cartes à venir dans les semaines et mois à venir complèteront ce chapelet folklorique pour touristes qui reste encore un valeur sûre pour attirer le touriste dans le pays du granit et des pierres levées.

A la mort d'un de mes arrières-grands oncles, j'ai pu récupérer un vieil album de photos dont la plupart tellement passées qu'elles en étaient illisibles, mais qui contenait encore quelques curiosités.

Ayant participé au corps expéditionnaire ayant été combattre l'Empire Ottoman sur le sol de ce qu'on appelait alors la Syrie, mon aïeul a pris quelques clichés lors de son voyage, que j'ai pu scanner et éclaircir pour les rendre présentables.

Sans mention de lieu, en plus d'un groupe de chefs de tribus druzes avec fusils et cartouchières, on reconnait des femmes voilées et un groupe de paysans palestiniens dans une gare.

Je n'ai aucune idée si ces photos ont un quelconque intérêt, mais elle ont au moins le mérite d'être parfaitement inédites.