Cette photographie, puisée dans un stock de cartes envoyées du Proche-Orient pendant le Première guerre mondiale n’est ni localisée ni datée, mais peut être apparentée à toute une culture de souvenirs vendus aux Occidentaux sur le territoire de l’ancienne Syrie, soit le Liban et la Syrie actuelle.
Outre l’intérêt qu’offre le costume du modèle, on remarquera un détail concernant les narines de l’animal, barrées par deux profondes cicatrices.
Ce qui pourrait pour nous correspondre à une forme de maltraitance envers les animaux s’explique par la necessité pour les âniers des pays chauds, pour sauver leurs animaux victimes d’insolation, d’ouvrir les nasaux des ânes afin de les saigner et de faire baisser leur pression artérielle. Ceci était douloureux pour l’animal, mais efficace pour le conserver en vie.
Cette coutume est encore courante en Afrique du Nord, et a parfois été interprétée comme une mutilation destinée à empêcher les ânes de braire pour ne pas troubler la quiétude des touristes, préoccupation complètement improbable dans le contexte où a été pris ce cliché.